Marie Bagi vous présente,
Espace Artistes Femmes : Rose-Marie Berger ®
est une association et un espace artistique - itinérant et permanent - d’un nouveau genre qui veut mettre à l’honneur les femmes dans le monde de l'art. En raison de notre emplacement permanent et de notre focus sur les artistes femmes, nous sommes la seule association de ce type au monde, concept novateur, qui contribue à la visibilité des artistes femmes au niveau national et international grâce à à des conférences, des ateliers et des visites guidées réalisés au moyen de leurs oeuvres et dans lesquelles le concept de "l'intime" - c’est-à-dire, le lien existant entre leur vie et leurs œuvres et la manière dont la société peut les impacter - est central.
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Il est dédié à Rose-Marie Berger (1922-2019)- plus connue pour avoir été l'épouse du grand historien de l'art, philosophe et ancien directeur-conservateur du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, René Berger (1915-2009). Elle était une artiste de talent, comme beaucoup d'artistes femmes avant elle et aujourd'hui, dont le travail n'est, jusqu'alors, pas mis en lumière dans les musées ou encore dans les galeries.
"On ne devient pas artiste: on naît artiste." © Marie Bagi, présidente et fondatrice
Lumière sur une artiste
Elle commence ses cours de danse classique à l’âge de 7 ans avec Brigitte Roman, à Yverdon-les-Bains, Suisse. Puis, elle se forme avec Geneviève Chaussat, à Genève, Suisse. De 2007 à 2008, elle intègre la « Formation pour Jeunes Danseurs » (AFJD) en danse-études à Lausanne. Puis, toujours en 2008, elle réussit l’audition d’entrée à l’« Ecole Supérieure de Danse de Cannes :
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Rosella Hightower » (ESDC) sous la direction de Monique Loudières et reprise par Paola Cantaluppo ; elle y reste jusqu’en 2011.
Durant ces trois ans, elle se forme avec de nombreux professeurs internationaux et se consacre aussi à son baccalauréat qu’elle obtient avec une mention. Après ses études, en 2011, Pauline est engagée comme stagiaire à l’« European Ballet » de Londres, sous la direction de Stanislav Tchassov. Elle participe à de nombreux spectacles tels que Casse-noisette et Coppélia. En 2012, elle travaille ensuite avec la compagnie l’Organon et danse comme soliste dans la pièce de théâtre Pygmalion en interprétant le rôle de la statue Galathée – mise en scène par Simone Audemars. La même année, elle danse avec la Compagnie Tanztheaterpasiòn sous la direction de Noelle Kuhn. Le projet s’intitule « Begegnungen » et est présenté durant trois semaines consécutives à Coire, Grisons, Suisse. En 2013, Pauline intègre la compagnie Abigaïl et participe à un Oratorio inédit, tiré du « Livre des Rois ». La musique est composée par Olivier Rossel et mêle danse, musique et chant. Pauline travaille en collaboration avec deux autres danseuses pour élaborer les chorégraphies. En 2015, elle danse dans la production « My Fair Lady » à l’Opéra de Lausanne avec la mise en scène de Jean Liemier. Toujours la même année, elle est engagée par la Compagnie Octavio de la Roza dans le spectacle « Voulez-vous danser Gainsbourg ? » présenté durant le festival d’Avignon en 2016. En 2017, elle participe à l’opening night de « Accuray » avec la Compagnie Metro Cancan sous la direction de Laurie Branco à Morges, Suisse. En 2018, Pauline est prise lors d’une audition pour travailler avec la Compagnie internationale « TUI Cruises » et voyage à travers l’Europe sur la flotte « Mein Schiff » durant plusieurs mois. En 2019, Pauline participe au TEDX Lausanne en tant que danseuse et chorégraphe. A la fin de l’année, elle participe à un événement privé pour les deux cent ans de la banque privée Mirabeau à l’Arena de Genève où elle danse dans le spectacle « Au fil de l’eau » ; chorégraphié par Julie Magneville – les répétitions se font à Paris. Durant de nombreuses années, Pauline participe aux diverses créations de la Compagnie Igokat, à Lausanne, en tant que soliste, sous la direction de Kathryn Bradney et Igor Piovano ; tous deux ex-danseurs du Béjart Ballet. Depuis la fin de sa formation, Pauline donne aussi différents workshops et cours de danse pour les enfants et les adultes – classique, contemporain, moderne, stretching, barre à terre et autres.
En ce qui concerne la danse, Pauline me confie que cet art est non seulement une forme d’expression du corps mais également une constante recherche afin de s’améliorer techniquement et artistiquement. Elle poursuit en disant que la danse classique est codifiée et que pour cela elle aime aussi énormément rechercher de nouvelles formes de mouvements dans la danse contemporaine ; des mouvements qui vont être différents selon les corps et les capacités de chaque danseur. Elle poursuit encore en me disant que danser lui permet de se libérer, de s’exprimer et de créer sa propre histoire ; un moyen d’évasion. La pratique des différentes expressions lui confère aussi un enrichissement artistique. Elle aime particulièrement utiliser ses expériences vécues et les transposer sous forme de mouvements. Lorsqu’elle danse, me dit-elle, le mélange du corps et de l’esprit est très intense. En tant que danseuse, elle veut toucher le public et leur faire passer une émotion, un message, grâce à l’expression de son corps.
Je la rejoins sur ces propos car c’est exactement ce qu’elle transmet lorsqu’elle danse. Pour l’avoir vue danser plus d’une fois, avec des expressions diverses, Pauline communique à son public les émotions recherchées. Nous avons l’impression de vivre avec elle ces dernières qui l’animent. Sa technique et son aisance dans les mouvements sont les vecteurs de ses magnifiques interprétations dans lesquelles elle y met tout son corps, son âme et son cœur. Elle transporte et tient en haleine le public avec ses performances en solo, et pas seulement. Nous sommes subjugués par les allées et venues qu’elle effectue sur la scène, alimentés par des mouvements gracieux.
Pour ce qui est de transmettre la danse, j’ai eu la chance d’avoir suivi ses cours de danse classique, collectifs et particuliers, durant presque trois ans. Pauline, très talentueuse, sait expliquer les divers mouvements de manière juste, douce et ferme. Pour ceux qui ont la chance de les suivre, vous aurez le plaisir de pouvoir découvrir la danse sous un jour nouveau et sensible.
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Auteure : Marie Bagi, docteure en Histoire de l’art contemporain et Philosophie
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Publié le 18 mai 2020