Marie Bagi vous présente,
Espace Artistes Femmes : Rose-Marie Berger ®
est une association et un espace artistique - itinérant et permanent - d’un nouveau genre qui veut mettre à l’honneur les femmes dans le monde de l'art. En raison de notre emplacement permanent et de notre focus sur les artistes femmes, nous sommes la seule association de ce type au monde, concept novateur, qui contribue à la visibilité des artistes femmes au niveau national et international grâce à à des conférences, des ateliers et des visites guidées réalisés au moyen de leurs oeuvres et dans lesquelles le concept de "l'intime" - c’est-à-dire, le lien existant entre leur vie et leurs œuvres et la manière dont la société peut les impacter - est central.
Il est dédié à Rose-Marie Berger (1922-2019)- plus connue pour avoir été l'épouse du grand historien de l'art, philosophe et ancien directeur-conservateur du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, René Berger (1915-2009). Elle était une artiste de talent, comme beaucoup d'artistes femmes avant elle et aujourd'hui, dont le travail n'est, jusqu'alors, pas mis en lumière dans les musées ou encore dans les galeries.
"On ne devient pas artiste: on naît artiste." © Marie Bagi, présidente et fondatrice
Lumière sur une artiste
Née à Montpellier, dans le sud de la France, elle vit actuellement à Königstein, en Allemagne.
Depuis toujours, elle détient une sensibilité artistique qui comprend l’écriture, le chant et le dessin. Mais c’est à Nice où elle s’est installée depuis quelques années, qu’elle commença à créer. En 2005, elle réalise ses premières expositions, pas de peinture, mais d’art numérique : photos prises avec son téléphone portable, transformées sur son ordinateur grâce à des filtres ou des logiciels de peinture numérique. Une création artistique avec beaucoup de couleurs et de formes qu’elle imprimait par la suite sur toile, dibond. Toujours en recherche créative, elle a ensuite mélangé art numérique et peinture (voir ses portraits de Jean-Michel Basquiat de 2015).
Malgré son être artistique, Venice a toujours gardé une activité rémunérée. Elle est actuellement French Nanny. En 2011, son travail la conduit en Allemagne, où elle s’établit. Elle me dit alors que cette expérience est magnifique – changer de pays, apprendre une nouvelle langue et pouvoir découvrir de nouvelles choses sont des éléments qui ont rendu son départ si magique.
« L’art peut être réalisé à n’importe quel endroit où nous nous trouvons » me dit-elle. L’art n’a pas de place sauf celle du cœur, de ce que je comprends. Elle me dit alors qu’elle l’emmène toujours dans ses bagages. Depuis quatre ans, elle peint sur toile. Elle apprécie l’approche plus sensible et directe : le contact avec le support. Venice est une artiste autodidacte. Comme tous les autodidactes, elle va chercher elle-même les informations qui l’intéressent et les réalise à sa manière. La couleur reste un élément important de sa création et nous la retrouvons partout dans son travail. Elle approche alors son travail à celui d’artistes connus pour différents aspects : à celui d’Andy Warhol (1928-1987) pour les couleurs, à celui de Jean-Michel Basquiat (1960-1988) pour les mots et Pablo Picasso (1881-1973) pour certaines formes. En ce qui concerne la peinture, elle a commencé par réaliser des portraits.
Un portrait multicolore de Tina Turner (née en1939) en est un exemple. Elle a également réalisée une Mona Lisa qu’elle a peinte d’après une photo prise à Amsterdam sur un t-shirt dans une vitrine. Elle dit se situer dans la figuration libre car l’art numérique qu’elle réalisait auparavant a mué peu à peu sur la toile. Elle se demande alors si sa technique d’avant était peut-être une sorte d’entraînement avant de donner naissance à sa production actuelle.
Avec l’assurance prise en peinture, Venice sait ce qu’elle souhaite réaliser et prend le temps de la faire. Par exemple, avec sa série Les têtes, c’est l’humour qui est représenté et avec sa nouvelle série #social Network, elle a envie de peindre sur ce qui se passe dans le monde. Elle trouve qu’il y a là quelque chose de plus grand, de plus beau ainsi que de plus important. C’est ici que se situe l’intime dans son œuvre. C’est cela qu’elle a envie de peindre ; tels des messages qu’elle pourrait transmettre au monde.
Auteure : Marie Bagi, docteure en Histoire de l’art contemporain et Philosophie
Publié le 11 mai 2020